Le bel été des Spurs n'en finit plus. Deux mois après remporté un troisième titre NBA, les Texans ont connu une semaine des plus fastes en enregistrant les signatures de deux renforts de luxe. Après Nick Van Exel, c'est en Michael Finley qui a dit oui aux Spurs, confondant les pronostics en tournant le dos au Heat et aux Suns, favoris dans la course à l'ancien Mav. Coupé par Dallas dans le cadre de l'Amnesty Rule, Finley a donc décidé de rester dans le Texas et de rejoindre une équipe à même de lui passer sa première bague de champion au doigt.
Michael Finley a choisi, après Dallas, cap sur San Antonio.On ne prête donc qu'aux riches! Déjà particulièrement bien outillés, leur triomphe majuscule de juin dernier en attestant, les Spurs n'ont en effet pas levé le pied durant l'été. Après avoir conclu l'arrivée de Fabricio Oberto, San Antonio a ainsi parachevé son recrutement en signant, coup sur coup, Nick Van Exel et Michael Finley, deux renforts de poids appelés à jouer les sixièmes hommes de luxe. Après leur avoir fait la nique sur les parquets, les Texans signent ainsi un nouveau succès d'importance sur les cadors de la Ligue et sont même en passe d'écœurer la concurrence.
Car si la signature de l'ancien Blazer pourrait presque paraître anecdotique s'il ne s'agissait des Spurs, celle de Finley oblige leurs rivaux à l'avoir mauvaise. De Detroit à Miami en passant par Phœnix ou Minnesota, l'heure est à la grimace, chacune de ses franchises ayant, un temps, caressé le rêve de réaliser le gros coup de l'été en recrutant l'ancien artificier des Mavs à prix coûtant. Plus que les Pistons ou les Wolves, rapidement mis hors course, le Heat et les Suns accusent particulièrement le coup tant ils ont longtemps fait figure de favoris sur le dossier.
Tandis que les Floridiens se prévalaient d'un statut de favori à l'est et d'un contrat à hauteur de 5 millions de dollars la saison, la mid-level exception lui ayant été réservée, les Suns jouaient, eux, la carte de l'émotion avec la perspective, pour cet ancien de la maison Phœnix, drafté en 1995 en Arizona, de retrouver son ami Steve Nash et un contrat certes limité à 1,1 million de dollars la première année. D'ailleurs, plus les jours passaient, l'objet de toutes ces convoitises tardant à faire son choix, plus la cote des Suns remontait. A tel point qu'interrogé sur le sujet, Gregg Popovich expliquait, ce mercredi, être convaincu que Phœnix allait l'emporter.
San Antonio s'imposait
Une fois encore, l'entraîneur texan ne faisait donc que brouiller les pistes et Pop peut d'ores et déjà préparer son plus beau sourire pour la présentation à la presse de son nouveau renfort. Certes, les champions en titre n'ont que 2,5 millions de dollars l'année à lui offrir, leur mid-level exception étant bien entamée, mais les solides perspectives de titre ont fait la différence. Comme n'avait eu de cesse de le rappeler son agent Henry Thomas depuis plusieurs jours, l'argent n'a en effet pas été la priorité de Michael Finley, l'ancien Mav devant, il est vrai, toucher 52 millions de dollars rétribués par Dallas sur les trois prochaines années, Amnesty Rule oblige...
Et une fois la décision de son protégé annoncée, Henry Thomas expliquait ainsi "L'argent n'était qu'un facteur parmi d'autres, mais à la fin, le plus important pour lui était d'avoir l'opportunité de gagner un titre et la perspective de jouer un rôle important dans cette conquête", ajoutant "ces facteurs pris en compte, le choix des Spurs s'imposait". En d'autres mots, si Phœnix pouvait lui garantir une place de titulaire, les perspectives de titre, malgré l'essor d'Amare Stoudemire, ne sont pas suffisamment solides, et si Miami fait figure de favori à l'est, devoir partager la balle avec Shaquille O'Neal, Dwyane Wade, Antoine Walker, Jerome Williams et James Posey ne lui est pas apparu comme une sinécure, l'expérience similaire vécue à Dallas il y a deux ans ne plaidant pas en faveur des Floridiens.
Ainsi, le choix des Spurs est-il devenu évident, Michael Finley affirmant pour le justifier: "Faire partie de l'équipe championne, c'est réellement excitant et je pense n'avoir jamais été aussi prêt de remporter une bague de champion et je vais tout faire pour aider l'équipe à conserver son titre", puis précisant "l'équipe a remporté le titre l'an passé mais je sais qu'il y de la place pour progresser et que je peux aider l'équipe en ce sens en apportant le peu qui lui manque".
Et ce, quitte à faire quelques malheureux chez les champions en titre, car avec l'arrivée des deux anciens comparses de Dallas, il risque en effet d'y avoir embouteillage dans les lignes arrières. Les positions des duettistes Tony Parker-Manu Ginobili ne sont pas menacées puisque Van Exel et Finley sont appelés à sortir du banc pour jouer les jokers de luxe derrière les postes un, deux et trois. On n'en dira pas autant des remplaçants Beno Udrih, Devin Brown et Brent Barry, les trois hommes ayant émargé au rayon déceptions au printemps dernier
Sujet: Les Spurs raflent tout 
