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Tariq is back ???On y a cru au retour de Tariq. Bologne n’arrivait à rien en ce début de
saison et Wahad faisait la une du site internet du club, avec un
sourire plus large que celui de Magic Johnson. Et puis hier, réveil
difficile. Lors d’une conférence de presse, le président de la
Fortitudo Bologne prend la parole : “Abdul-Wahad est un professionnel
super sérieux, que l’on a trouvé en petite forme, et nous avons convenu
avec lui qu’il ne serait pas à la hauteur pour jouer au niveau
approprié avant au moins un mois, or nous ne pouvons pas attendre
pendant une période aussi longue. »
Abdul-Wahad ne sera donc pas, selon toute vraisemblance, le MVP du
prochain Euroleague Report. Et celui d’après non plus... Tariq a
rappelé plusieurs fois qu’il ne revenait pas pour l’argent mais pour
l’amour du jeu. Serait-il près à brader ses services pour rejoindre une
autre team, une équipe française par exemple ? Son retour en Europe
serait une bonne occasion de rendre hommage au pionnier, à celui qui
défonçait les cercles en NBA alors que Parker et Diaw préparaient
encore le brevet des collèges, à celui qui harcelait les extérieurs
adverses à une époque où Ron Artest n’était encore qu’un étudiant à St
John’s et Bruce Bowen était un journeyman dans la Grande Ligue.
Tariq n’a jamais l’été la moitié de la superstar qu’il aurait dû être.
Je me souviens les yeux fermés de son premier jumpshot face au Heat.
George Eddy avait gueulé comme un malade. J’avais demandé à mon oncle
de m’enregistrer le match. Plus tard, j’avais demandé à mes parents de
m’acheter un beau maillot des Kings au Décathlon du coin. 8 ans plus
tard, je continue à envoyer des parpaings avec le numéro 9 dans le dos.
Les blessures ont privé Wahad d’une belle carrière. Il n’a ainsi jamais
disputé 82 matches dans la même saison. Ces pépins physiques ont
effrayé plusieurs franchises entre Sacto, Orlando, Denver puis
finalement Dallas.
Et puis Tariq n’était juste pas le produit marketing que sont les
nouvelles vedettes NBA. Un black qui plus est musulman, dans un pays -
la France - profondément laïc, et souvent mal à l’aise dans ses
relations avec l’Islam. Depuis 2 ans, l’ancien King annonce la sortie
de son bouquin sur son site internet. Mais pourquoi raconter une
histoire qui n’est pas encore finie ? Abdul-Wahad ne jouera sans doute
pas à Bologne mais il a suffisamment montré au cours de sa carrière
qu’il savait faire les sacrifices nécessaires pour atteindre le
meilleur niveau. Les taffeurs ne baissent pas les bras.