Phil Jackson, la prinipale qualité que je lui reconnais, c'est sa psycologie, il a toujours su aller au bout avec des effectifs talentueux mais à gérer. Ce qui n'est pas toujours facile.
- Citation :
- "- Don't feel so God damned priviliged or good. You were paid to coach a team that could win championships and you just did what was expected of you. Some coaches have a thirty-win teams and some have teams that can win sixty. You just did your job.
- I understand that, but was this team supposed to go 72-10 and win a championship ?"
En français :
- Citation :
- " - Ne te crois pas si privilégié des Dieux ou bon. Tu étais payé pour coacher une équipe capable de gagner des titres et tu as seulement fait ce qu'on attendait de toi. Certains coaches ont des équipes pour gagner 30 matchs et d'autres ont des équipes pour en gagner 60. Tu as seulement fait ton boulot.
- Je comprends ça, mais est-ce que cette équipe était supposée réaliser un 72-10 et gagner un titre ?"
C'est un échange qu'ont eu Jerry Krause (GM des Bulls de l'époque) et Phil Jackson au moment de négocier le retour de Jackson aux Bulls après la saison 1996. Il y a du vrai dans tout ça... Autant dans ce que dit Krause que dans ce que dit Jackson.
Dans sa carrière, il a toujours eu de grandes équipes. Quand il a pris les Bulls en 1989, Jordan était déjà une star, par contre, il a su utiliser Pippen, joueur talentueux mais pas encore reconnu comme une potentiel deuxième arme. Il avait une raquette de bosseur (Cartwright-Grant) et Paxson pour rentrer les shoots (le prédecesseur de Kerr) Belle ossature.
Une ossature qu'il a su faire progresser, notamment grace à son celebre adjoint Tex Winter qui a élaboré l'attaque en triangle.
Mais pas seulement, quand Paxson a pris de l'age, il a confié des responsabilités à BJ Armstrong, quand Kukoc a débarqué, il a su lui faire confiance (à une époque où un européen n'était pas censé savoir dribbler), ou quand Ron Harper est venu, il l'a transformé en défenseur, alors que dans de petites équipes (Clippers notamment) il était un joueur prisé des systèmes, enfin, il a su canaliser Rodman, pas une mince affaire.
Son attaque en triangle était génial, tout simplement parce qu'elle partage les responsabilités entre trois joueurs, et non 5. Les Perdue, Longley, Wellington et autres qui se sont succédés n'avaient qu'à faire le sale boulot. Leurs mains carrées ne gênaient personne.
Aux Lakers, il a également bénéficié du duo Shaq/Kobe déjà bien installé. L'utilisation qu'il a fait de Glen Rice n'était pas génial et on a plus vu des George, Fisher, Horry jouaient les sauveurs que de 3e réelle option émergente.
Et lorsqu'il a eu une équipe batie pour le titre (avec Payton et Malone) il a échoué.
Son retour à LA fut une réussite, amené les Lakers en po n'était pas chose évidente, les maintenir au niveau de performance qui est le leur actuellement non plus.
Donc oui, Jackson est un grand coach, certains le trouvent surcotés ou regrettent qu'il n'ait jamais coacher une petite équipe (les Knicks le voulaient il y a deux ans ) mais on ne fait pas la carrière qu'il a fait sans un minimum d'intelligence.Mais est-ce vraiment le plus grand?
Ce qu'a fait
Red Auerbach aux Celtics était exceptionnel. A mon avis, il était meilleur GM que coach (quand il a arrêté le coaching à la fin des années 60, il ne fut plus que GM, avant, je ne sais pas s'il l'était ou si qq1 d'autre s'occupait de ça) Il avait de grands joueurs, un pivot dominant (Russell) le meneur le plus coté (Cousy) et des stars comme Havlicek, Heinsohn, Sharman, Sam et KC Jones, Schayes, etc etc... qui ont tous leurs maillots sous le toit du Garden.
Cette époque, je ne l'ai pas connu et c'est pas évident de la juger.
Pour des coachs plus contemporains, pour moi ça se joue entre Chuck Daly, Pat Riley et Jerry Sloan. - Daly: un nouveau jeu, un travail énorme sur le plan psychologique et une rigeur. La Dream Team 1992 n'aurait jamais été aussi bonne avec un Wilkens par exemple. Ce mec-là savait parler aux joueurs, ils les aimaient. Detroit, c'était une machine. Il y avait du talent (Zeke, Dumars, Aguirre) et des bosseurs, des mecs durs (Rodman, Laimbeer, Mahorn). Il a réussit à les faire cohabiter. J'ai jamais vu une équipe aussi uni que ça. C'était affolant, chacun à sa place tout en se souciant de l'autre.
Et puis, il a connu le succès ailleurs. Qui a permis à Petrovic d'exploser? C'est lui! Il a pas hésité à le lâcher et il a fini dans la All-Third Team.
Et puis, il a quand même réussit à envoyer Orlando en playoffs avec un Penny blessé et le départ du Shaq. Ca compte aussi.
- Sloan, il a quand même formé le plus grand duo de tous les temps et accesoirement le meilleur meneur et le meilleur ailier-fort de l'histoire. Ca pèse dans un CV. Toujours qualifié en playoffs. OK, Utah a raté deux finales mais sincèrement, que vouliez-vous faire face aux Bulls? Et ils les ont bien plus emmerdé que les Suns ou les Blazers par exemple. Sloan a donné une leçon de coaching à Jax.
Aujourd'hui, il construit une nouvelle équipe. Il a donné sa chance à des joueurs méconnus, et a su remettre ses principes en jeu,exemple le plus frappant, aujourd'hui Utah fait partie des meilleures attaques alors que durant de longues années ils brillaient en défense. Le jeu est plus libre, plus vif aussi. Ca change du pick & roll...
Avec lui, rien à foutre du palmarès. La liste des joueurs peu côtés qu'il a mis sur les parquets est assez folle. Et 20 ans à la tête d'une équipe...
- Pat Riley, c'est lui qui remporte mon vote Pourquoi? Tout simplement car il a su dominer le basket grâce à deux styles de jeu diamétralement opposé.
Il se pointe à LA, avec des joueurs qui ne savent que courir et pousser la balle dans le panier (aucun shooteur et me sortez pas que Scott est un pur shooteur hein ...
). Alors c'est partit. On balance le cuir. Pat, c'était un mec pas con. Il a compris que Magic avait ses qualités propres. Pas rapide comme Zeke. Pas sérieux comme Cheeks. etc etc etc Ok, alors il va courir et donner des passes à l'aveugle. Bingo, ça marche. Avec le meilleur slasheur de la ligue à ses côtés, ça aide. Résultat, L.A enquille les points comme personne (à voir absolument, la série L.A/Denver en 1987).
Après, il en a marre de jouer les nounous et laisse tomber les Lakers (précisons que les Lakers n'ont jamais été aussi mauvais qu'après le départ de Riley ... Ok, y avait l'âge mais Magic-Worthy ça jouait encore).
Il va à New York et là, c'est la révolution. Riley arrive dans les vestiaires et qu'est-ce qu'on lui donne? Des cancres !!! Merde, aucun Knick de l'époque avait plus de 75 de QI. Par contre, niveau biceps et tour de cuisses, les mecs avaient tous leur maitrises ou licenses. Alors ce bon vieux Pat, il décide de durcir le jeu. Beaucoup parlent des Bad Boys de Detroit. Mais les vrais durs de la NBA, c'était les Knicks de 1992 !!!
Que des taulards X-Men, Mason, Oakley, Ewing, Starks, Wilkins, etc. Une équipe de mabouls, des mecs vraiment dangereux.
Et les Bulls n'ont jamais eu autant de mal qu'en 1992. C'était pire que face aux Jazz ou aux Pacers de 1998. Riley avait trouvé la clé. C'était dingue, Chicago se chiait dessus et cette série est culte car c'est du basket comme je les aime: dur, conquérant, chaque ballon est plus important que le précédent, etc.
Riley est pour moi le meilleur coach car il a su dominer sur le plan offensif et défensif, chacun sa méthode.
A Miami, il nous a refait la même. Sauf que bon, il avait plus de talent niveau basket pur (aucun Knick par exemple n'avait le talent de Hardaway, ni même d'un Jamal Mashburn)
Et l'an dernier, il revient, Shaq veut lancer la carrière de Wade, les vieux veulent leur titre, Riley ose la zone et Wade fait des finales de feu et une vingtaine d'année après les Lakers, il regagne un titre.
Voilà, c'est mon avis mais Riley reste le coach qui m'a mis le plus sur le cul. Ceux qui ont vu les Lakers de 1982-88 et les Knicks 1991-95 savent de quoi je parle. Le jour et la nuit ... et pourtant les résultats sont là.
Juste un dernier mot, je suis plus à ça prêt, une pensée respectueuse pour Larry Brown qui a réussit à emmener un paquet d'équipe au top. Il s'est imposé en NCAA, en ABA et en NBA avec ses idées. Contrairement aux autres lui vit et meurt avec ses idées. C'est peut-être pour ça qu'il ne sera pas le plus grand coach de l'histoire.