Si une entorse à un doigt de la main gauche l'a contraint à manquer la première sortie des Bucks en pré-saison, Milwaukee s'imposant 92-89 face à Minnesota, TJ Ford est bien dans les starting-blocks, prêt à retrouver les parquets après avoir dû faire face à plus d'un an d'indisponibilité en raison d'une entorse cervicale. Sans jamais avoir cédé au découragement malgré les nombreux contre-temps, le jeune meneur en a en effet fini avec son interminable convalescence et entend rattraper le temps perdu au sein d'une formation des Bucks des plus ambitieuses.
Sur la voie du retour, TJ Ford a retrouvé le sourire lors de sa rééducation.Dix-huit mois sont passés depuis votre blessure et vous vous apprêtez à faire votre grand retour. Quel est votre état d'esprit?
Il y a évidemment énormément d'excitation et c'est aussi un grand soulagement. Le premier match sera forcément particulier. Mais mon plus grand souvenir, ça restera le moment où médecins m'ont donné le feu vert, m'ont dit que j'en avais fini et que je pouvais rejouer. Après plus d'un an de rééducation et même si je n'ai jamais douté, le temps commençait à devenir long. Depuis, l'intersaison m'a forcé à prendre mon temps, à reprendre mon métier progressivement, à y aller pas à pas.
On vous a vu très affûté lors du scrimmage joué devant vos fans le week-end dernier. Quel est votre niveau actuel?
Je pense que depuis l'ouverture du camp d'entraînement, ça a été ma meilleure performance. Le fait de jouer devant le public a donné une atmosphère particulière à cette séance. Je voulais leur montrer qu'ils pouvaient compter sur moi, que je n'avais rien perdu. C'était un grand jour pour moi, mais il reste encore beaucoup de travail. Néanmoins, rien ne remplace les matches, la compétition et il va falloir un temps d'adaptation pour retrouver mes repères, mes sensations parfaire les automatismes. D'autant qu'on a de nouveaux joueurs majeurs avec les arrivées d'Andre (Bogut) et Bobby (Simmons). Mais les premiers signes sont encourageants.
La crainte d'une nouvelle blessure vous habite-t-elle lorsque vous jouez?
J'ai déjà eu des douleurs cervicales lors de mes années universitaires. Donc je pense qu'effectivement, le risque d'une blessure existe toujours, mais je ne pense pas que ce risque soit élevé, qu'il soit plus élevé que celui de se faire une entorse ou une élongation. L'opération que j'ai subie l'an passé a corrigé le problème. Et surtout, je n'y pense jamais lorsque je joue, je n'ai pas peur d'aller au contact, de subir une grosse faute. Je ne suis pas inquiet.
"Rapidement compétitifs"
Qu'avez-vous dû particulièrement travailler cet été?
Il a fallu tout travailler. Mais le plus important a été de retrouver une forme physique optimale car mon jeu est avant tout basé sur mes qualités athlétiques, ma vitesse et ça ne revient pas en un jour. J'avais essayé de m'entretenir autant que j'avais pu pendant ma convalescence mais je suis reparti de zéro ; Mon corps n'avait plus l'habitude. C'est néanmoins revenu assez rapidement, et je me suis ensuite attelé à bosser mon jump-shoot avant de retrouver les entraînements avec oppositions.
Quel regard portez-vous sur vos débuts dans la Ligue (7,1 points à 39%, 6,5 passes et 3,2 rebonds en 55 matches)?
Je n'ai pas été surpris et je me suis efforcé de jouer comme j'avais l'habitude de le faire en université, c'est à dire de jouer simple. Tout n'a pas été parfait, notamment au niveau de l'adresse, mais je me suis rapidement habitué à ce nouvel univers. J'étais satisfait de mes productions malgré le déchet. Surtout je progressais match après match. Et il y avait d'autant plus de raisons d'être satisfait que l'encadrement était content de moi.
Quel est votre objectif pour cette nouvelle saison?
Travailler dur, retrouver rapidement mon niveau puis continuer à progresser. Tout le monde a été exceptionnel à Milwaukee au cours de ma convalescence et je veux les remercier sur le parquet. Je sais qu'on attend beaucoup de moi, mais je pense que je peux surprendre beaucoup de monde. D'autant que l'équipe s'est renforcée cet été et que la menace pourra venir de partout. A nous de faire en sorte que la sauce prenne et qu'on puisse être rapidement compétitifs. On a les armes pour faire une belle saison.