Après Houston et New Jersey, Eddie Griffin pose ses valises et ses casseroles à Minnesota. A seulement 22 ans, il a en effet un casier judiciaire déjà bien rempli avec une condamnation pour possession de marijuana mais surtout violence sur son ex-petite amie (il l'aurait frappée et aurait pointé une arme dans sa direction). Malgré dix-huit mois sans compétition, à lutter contre l'alcoolisme au sein de l'institut John Lucas (l'ancien joueur et coach NBA qui avait lui-même connu des problèmes de drogue et d'alcool durant sa carrière), il parvient à convaincre les dirigeants des Timberwolves de lui accorder une nouvelle chance. Il faut dire que Griffin a toujours un potentiel stupéfiant : c'est un " match-up nightmare " car il est à la fois très grand (2,10 m) et très mobile, très adroit à 3 pts (48 ,4 %, 4è meilleure moyenne de la NBA) tout en disposant d'une panoplie complète de mouvements près du panier. Il se révèle être tout autant un défenseur redoutable. Du fait de sa vivacité et de ses longs segments, il est capable de défendre sur les big men adverses comme il l'a fait récemment face à Houston, en s'occupant du cas Yao et surtout d'arriver en 2ème rideau pour placer un contre. Il est ainsi le 10è en NBA aux blocks par 48 minutes (2,46). S'installer à Minneapolis était peut-être ce qui pouvait arriver de mieux à Griffin. Il y a d'abord trouvé du temps de jeu (presque 22 minutes par match), une " nouvelle famille " (il est très pote avec Sam Cassell, un des principaux artisans de la venue d'Eddie à Minneapolis) et enfin un des meilleurs tuteurs pour jeunes big men, Kevin Mc Hale, le general manager de l'équipe.